Onze députés membres de la Commission spéciale de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire ont été reçu en audience, le vendredi 21 février 2025 à Abidjan, par Ally Coulibaly, grand chancelier de l’ordre national à qui ils ont soumis une doléance lunaire digne de concourir pour le 1er prix national de l’humour politique.

Au-delà de la fermeté qui transpire du communiqué du procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abengourou, une posture qui trahit l’option du tout répressif de la justice dans le traitement de cet autre acte de défiance de l’autorité et des symboles de l’Etat, une question se pose. Pourquoi et comment la jeunesse de cette ville, en apparence sans histoire, en est-elle arrivée à de telles extrémités ? Braver la peur du gendarme.

Toute existence humaine devrait étendre ses limites, s’assigner une mission qui transcende ses équations sociales éphémères pour se mettre au service de l’humanité. Sans crainte aucune, ni faiblesse !

Pourquoi l’ivoirien lambda renonce-t-il au prétendu bonheur dans lequel il nage pour le voyage sans retour ? Tout simplement parce que la société ivoirienne est devenue difficile à vivre. Ce pays anxiogène abandonne ses enfants, les plus démunis surtout, à leur triste sort.

Avec l’ambition de faire du secteur minier un moteur de croissance économique majeur au regard de l’importance du potentiel géologique et minier de la Côte d’Ivoire, le moment n’est-il pas venu d’établir le diagnostic des choix stratégiques inopérants, assimilables par analogie à une « rat race » étatique ou au mythe de Sisyphe ?

L’une des nombreuses fragilités de notre République se situe dans la fermeté sélective, parfois hâtive dans la gestion des défis qui se posent à la société.